
De toutes les camomilles, on peut dire de la Matricaire qu’elle des propriétés toniques et est très utile comme emménagogue, dans les affections hystériques. On l’a conseillée encore dans les maladies nerveuses comme antispasmodique mais aussi contre :
Troubles de la sphère gastro-intestinale,
Troubles gynécologiques,
Affections bucco-dentaires,
Troubles locomoteurs,
Troubles de la sphère respiratoire + ORL,
Affections cutanées,
Migraine et maux de tête d’origine nerveuse, stress, irritabilité, asthénie nerveuse, surmenage intellectuel.
Fièvre intermittente et grippe.
Principaux constituants : HE; flavonoïdes, coumarines, mucilages, composants amers (matricine).
Propriétés de la Camomille matricaire :
- Anti-inflammatoire puissante, antalgique, analgésique, antispasmodique (sur ces deux dernières propriétés, on a remarqué que la matricaire agit plus rapidement et constamment que la camomille romaine), antirhumatismale.
- Anti-infectieuse : antivirale (herpès génital), antifongique (Candida sp.), antibactérienne, bactériostatique (sur Helicobacter pilori, Staphylococcus aureus, Proteus vulgaris), antiparasitaire (poux).
- Apéritive légère, digestive, carminative, stomachique.
- Calmante de la tension nerveuse, relaxante, inductrice du sommeil.
- Fébrifuge, sudorifique.
- Emménagogue.
- Cicatrisante, vulnéraire.
Indications de la Camomille matricaire :
- Troubles de la sphère gastro-intestinale : dyspepsie, digestion lente et difficile, gastrite, ulcère gastrique, infection de la muqueuse gastrique (Helicobacter pilori), colite, crampe gastrique, ballonnement, spasmes digestifs, colique et colique du nouveau-né, nausée, nausée matinale de la femme enceinte, acidité gastrique, gastralgie, hernie hiatale, parasites intestinaux (oxyures, ascaris).
- Troubles gynécologiques : aménorrhée, dysménorrhée, spasmes utérins, règles douloureuses, prurit vulvaire, métrorragie, seins et mamelons douloureux.
- Affections bucco-dentaires : douleurs dentaires, gingivite, stomatite, inflammation buccale.
- Troubles locomoteurs : douleurs rhumatismales, élongation, crampe et contracture musculaire, hernie discale.
- Troubles de la sphère respiratoire + ORL : asthme allergique, rhume des foins, rhinite allergique, otite.
- Affections cutanées : plaie infectée, plaie variqueuse, ulcère, ulcère de jambe, eczéma (sec, ancien, atopique), coupure, morsure, piqûre, écorchure, brûlure, gerçure, crevasse, furoncle, urticaire, acné, psoriasis, pityriasis, démangeaison, irritation du cuir chevelu, teigne, poux.
- Migraine et maux de tête d’origine nerveuse, stress, irritabilité, asthénie nerveuse, surmenage intellectuel.
- Fièvre intermittente, grippe.
Contre-indications-Toxicité :
- En cas d’allergie aux astéracées.
- Interdits aux femmes enceintes, allaitantes et enfants. (Alcool)
Effets non désirés : peut causer des aphtes buccaux.
Interactions avec d’autres plantes ou suppléments : Déconseillée avec les anticoagulants.
Formes d’utilisation et dosage :
1 goutte par 1 kg de poids corporel par jour.
Diluée dans un petit verre d’eau ou de lait de céréale.
Pour une cure : maximum 3 semaines, 2 à 3 fois par jours.
Pour une prise ponctuel : 1 x 30 à 50 Gouttes 1 à 2 fois sur la journée.
50 ml correspond à une cure de 21 jours pour une personne de 80 Kg
30 ml correspond à une cure de deux semaines pour une personne de 80 Kg
Teinture mère concentrée :
1 goutte pour 10 kg de poids corporel par jour.
Diluée dans un petit verre d’eau ou de lait de céréale.
Pour une cure : maximum 3 semaines, 2 à 3 fois par jours.
Pour une prise ponctuel : 6 à 15 Gouttes sur la journée.
20 ml d’une Teinture mère concentrée (qui est 10 x plus concentrée) correspond à une cure d’un mois à raison de 15 gouttes par jour.
Conservation :
Bien fermé dans son flacon en verre ambré à l’abri de lumière. Jusqu’à la date indiquée sur le flacon. (DLC XX, Mois, année).
Secouer avant utilisation.
Anecdotes :
Du latin « matrix », faisant référence à la matrice féminine et à ses propriétés emménagogues.
Recutita vient du latin « recutitus » signifiant «circoncis» par allusion au fruit sans pappus (la parties aériennes qui s’envole quand on souffle dessus, comme les pissenlits).
Dioscoride (I er siècle) parle de trois espèces, dont une seule se rapporte à notre plante. Il les recommande en infusion comme emménagogues, diurétiques, et cholagogues ; il les dit efficaces contre les calculs, les coliques, la flatulence, les maladies du foie, et en applications externes, contre les fistules lacrymales et les aphtes ».
Au siècle suivant (II ième ), Galien employait la Petite Camomille contre la courbature, les douleurs, les fièvres non inflammatoires et surtout bilieuses ».
Au XI° siècle, le médecin persan IBN SINA (connu en Occident sous le nom d’Avicenne), dans son Canon de la Médecine, conseillait la Camomille Matricaire pour le traitement des maux de tête, de l’œdème, de la conjonctivite, de la jaunisse, des fièvres chroniques, de l’aménorrhée, des douleurs dentaires, et des contractures musculaires.
A la Renaissance, Matthioli, médecin italien, dit à propos de la Matricaire ceci : « Elle apaise les douleurs. Davantage elle lâche ce qui est trop tendu, ramollit ce qui est moyennement dur, et raréfie ce qui est trop serré. Outre ce, elle dissout les fièvres qui sont sans inflammation de partie noble intérieure, spécialement celles qui surviennent d’humeurs cholériques ».
MERAT au XIX° siècle traite ensemble les « Matricaires » (la chamomilla et la parthenium) « pour provoquer l’action de la matrice, exciter l’apparition des règles, les rétablir lorsqu’elles ont été supprimées, provoquer l’accouchement, etc…
On peut dire de la Matricaire qu’elle a toutes les propriétés toniques, excitantes de la Camomille, et, de plus, qu’elle est très utile comme emménagogue, dans les affections hystériques.
On l’a conseillée encore dans les maladies nerveuses comme antispasmodique.
Cazin, à la fin du XIX° siècle dit qu’elle a les mêmes propriétés que la Matricaire « parthenium » (grande camomille) c’est-à-dire « légèrement tonique, stimulante, emménagogue et antispasmodique…utile dans l’aménorrhée, la leucorrhée, l’hystérie ».
Leclerc, au début du XX° siècle, déclare avoir « prescrit soit la camomille romaine, soit la matricaire, sans noter de différences marquées entre ces deux simples. Toutefois, je donnerais volontiers la préférence à la matricaire, dont les effets m’ont paru plus rapides et plus constants ». Il les prescrivait comme emménagogue, mais surtout dans les névralgies faciales du Trijumeau, dans les migraines à l’approche des règles, et dans la céphalée avec rachialgie (douleur dans le dos) grippale.
En 1947, Fournier résume ainsi ses propriétés : « Extrêmement variées sont les propriétés de la Petite camomille (matricaria recutita L.), diurétique, sudorifique, stomachique, apéritive, digestive, cholagogue, fébrifuge, emménagogue, vulnéraire, légèrement mais efficacement antiseptique, calmante vis à vis de la douleur, apaisant les inflammations, désodorisante, même antispasmodique et cardiaque d’après certains ». Il ajoute que « Les médecins homéopathes savent s’en servir avec efficacité et l’emploient, le plus souvent, sous forme de teinture très diluée, pour soulager les crampes, toutes contractures douloureuses des muscles, gastralgies, chorée ou danse de Saint-Guy, convulsions, flatuosités persistantes, dysménorrhée, métrorragie, surmenage intellectuel, hystérie, maux de tête et grippe ; c’est de plus un excellent remède du foie qu’il désobstrue ».
Autres infos :
Cette préparation est un produit concentré de qualité supérieur.
Les parties les plus concentrées en principes actifs de la plante sont prélevées avec une intention particulière de guérir.
Les plantes médicinales choisies poussent dans un de mes jardins médicinaux sur un sol de qualité des contrées Luxembourgeoise, bien loin de routes et des cultures polluées aux pesticides et autres produits phytosanitaires.
La récolte se fait, manière respectueuse, durable et favorable à la biodynamie.
Contrairement aux Teinture D1 de pharmacie, préparées avec des bourgeons sèches ou congelées venus de pays lointain, mes remèdes sont élaborés entièrement dans la province par mes soins.
Après la récolte la macération commence dans les minutes qui suivent, souvent même sur place.
Afin de préserver tous les principes actifs, j’utilise de l’alcool artisanal Luxembourgeois de qualité, de l’eau de source (St Bernard à Clairfontaine).
Je laisse le temps à la plante de libérer tous ses principes actifs durant plusieurs semaines avec une dynamisation quotidienne.
Un contrôle journalier drastique permet de garantir la qualité supérieure de ce produit pendant toute les étapes de son élaboration.
C’est aussi pour cette raison que les doses journalière maximales recommander sont 10 x moindre que d’autres produit pharmaceutiques souvent trop diluer.
Attention :
Ce produit n’est pas une « médecine douce ».
Demander l’avis de votre médecin ou thérapeute.
Ces produits s’accompagnent naturellement d’une alimentation équilibrée et à une attitude de vie saine.
Tous mes remèdes sont élaborés sur base des connaissances de très anciennes et aussi plus récentes études scientifique en la matière.